Biographie


Biography in English
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Magali Léger a commencé ses études de chant avec Christiane Eda-Pierre, et les poursuit avec Christiane Patard au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, où elle obtient le premier prix à l’unanimité. Commence alors une carrière où seront saluées, non seulement ses qualités vocales, mais également son aisance dans le jeu, dans laquelle se devine une solide formation de danseuse et de comédienne.

En 2003, elle est nommée dans la catégorie « Révélation » des Victoires de la Musique. Elle devient rapidement une habituée des plus grandes scènes de concert et d'opéra (Opéras de Lyon, Nantes, Metz et Rouen, Opéra Comique, Grand-Théâtre du Luxembourg, Châtelet, Cité de la Musique, Lincoln Center à New-York, Teatro Comunale de Bologne, Vienne, Festivals d'Aix-en-Provence, de Beaune, etc.), où elle aborde aussi bien le répertoire baroque et la création contemporaine que les chefs-d’oeuvre classiques et romantiques.

Au contact de personnalités telles que Marc Minkowski, Michel Plasson, Evelino Pido, Eliahu Inbal, William Christie, Emmanuelle Haïm, Macha Makeïeff, Laurent Pelly, Raoul Ruiz, Jérôme Deschamps, elle chante dans Mignon (Thomas), La Veuve Joyeuse (Lehár), Le Roi malgré lui et L'Étoile (Chabrier), Thaïs et Werther (Massenet), Don Pasquale et L'Élixir d’Amour (Donizetti), Les Pêcheurs de perles (Bizet), Porgy and Bess (Gershwin), L’Échelle de Jacob (Schönberg), Elephant Man (Laurent Petitgirard), Médée (Michèle Reverdy, création), La Belle Hélène et Orphée aux Enfers (Offenbach), et bien sûr Mozart avec Les Noces de Figaro, Idoménée et L’Enlèvement au sérail.

Puis, après avoir interprété Minka du Roi malgré lui de Chabrier, à l’Opéra de Lyon et à l’Opéra Comique à Paris, on a également pu l’entendre dans L’Amant Jaloux, de Grétry, à nouveau à l’Opéra Comique, et aussi à l’Opéra Royal de Versailles, sous la direction de Jérémie Rhorer. Après La Vie Parisienne d’Offenbach au Capitole de Toulouse, mise en scène par Laurent Pelly, elle était la Thérèse des Mamelles de Tirésias, au Festival de Feldkirch et au Théâtre Impérial de Compiègne, Fatime dans Abu-Hassan de Carl-Maria von Weber à Besançon, Musetta dans La Bohème à Saint-Étienne, et Frasquita dans Carmen, pour un retour à Compiègne. Elle reprend en 2014 l’un de ses premiers rôles, Minette dans la Chatte métamorphosée en femme d’Offenbach, une nouvelle collaboration avec Alexandra Lacroix qui se poursuit depuis, avec un triptyque consacré aux Passions de Bach.

Trois disques avec son ensemble baroque Rosasolis sont parus depuis 2009, l'un consacré aux motets et sonates de Haendel, le suivant aux cantates de Pergolèse, et le dernier, sorti en septembre 2017, à un joyau de Boccherini, son Stabat Mater pour quintette à cordes et soprano. Magali Léger se produit régulièrement en concert avec orchestre - mentionnons une tournée Haendel en Europe avec Le Concert d'Astrée - ou avec des pianistes tels que Rémy Cardinale et Marcela Roggeri, dans des répertoires s’étendant de Chopin à Piazzolla.

Elle travaille depuis plusieurs années avec le compositeur et pianiste Michaël Levinas qui a souhaité enregistrer avec elle les mélodies de Fauré, dont La Bonne Chanson. Magali Léger a interprété La Sœur de Gregor en 2011, à l'Opéra de Lille, dans La Métamorphose, le nouvel opéra de Levinas basé sur la célèbre nouvelle de Kafka, et a participé en avril 2017 à la création de son oratorio, La Passion selon Marc, pour les 500 ans de la Réforme.

Sous la direction de William Christie et ses Arts Florissants, Magali Léger chante Rameau, Maître à danser, une mise en scène présentée depuis 2014 notamment à la Cité de la Musique à Paris, au Barbican Center de Londres, au Théâtre du Bolchoï à Moscou, en septembre 2017 à Séoul et en mars 2019 à la Brooklyn Academy of Music. C’est aussi dans cette salle de New York qu’elle est venue en avril 2016 avec Les Arts Florissants, pour chanter dans Les Fêtes Vénitiennes, du compositeur français André Campra.

Elle continue sa collaboration avec Emmanuelle Haïm en octobre 2017 au Théâtre des Champs-Élysées pour un gala Mozart, et à l’Opéra de Dijon où elle a interprété en mai 2018 La Statue du Pygmalion de Rameau, et Psyché dans L’Amour et Psyché de Mondonville, mis en scène et chorégraphiés par Robyn Orlin, une création reprise en janvier 2019 à l’Opéra de Lille, puis en février 2020 au Grand Théâtre de Luxembourg et en mars 2020 à l’Opéra-Théâtre de Caen.

En mai 2019, elle rejoint Anna Caterina Antonacci au Grand Théâtre de Genève pour participer à la création de Médée, de Marc-Antoine Charpentier, sous la direction de Leonardo García Alarcón et son ensemble Cappella Mediterranea, dans une mise en scène extravagante de David McVicar.

L’année 2020 ne sera pas seulement une suite de reports et d’annulations, mais l’occasion pour Magali Léger de montrer la diversité de son répertoire : après la reprise de Pygmalion et une résidence d’un an au Havre avec son ensemble de musique baroque RosaSolis, elle chemine ensuite des duos de Purcell, avec Jean-François Lombard et Les Paladins de Jérôme Correas, à Joséphine Baker en passant par Schubert, tous deux avec l’ensemble Contraste, pour reprendre cette année avec Mars-2037, une comédie musicale spatiale (!) mise en scène par Pierre Guillois, qu’elle retrouve après Abu Hassan de Weber à Besançon.

Cet éclectisme se confirme en 2021, la musique baroque bien sûr, Couperin, Rameau, Haendel, la suite de la tournée en France de Mars-2037, mais aussi un retour au romantisme par la création avec Jean-François Lombard de l’ensemble Le Salon, dédié à la musique de chambre du XIXe siècle, et enfin une présence accrue avec l’ensemble Contraste, pour des programmes évoquant Joséphine Baker et les grandes voix de la comédie musicale...